Je viens de lire, sur Facebook, le désarroi d’un ancien chef de peloton qui s’est « permis » — le malheureux ! — de donner, de manière courtoise, sur la page d’un autre ancien, son opinion sur un général estimé de celui-ci. Il s’est aussitôt fait insulter, malmener, puis bloquer, sans même qu’on lui laisse le droit de réponse. Belle preuve d’ouverture d’esprit envers un camarade légionnaire qui a servi sous les ordres du général en question, alors que celui qui poussait des cris de vierge effarouchée était déjà retraité… et sans doute moins légitime à donner son avis. Le congrès triennal de la FSALE et de ses amicales s’est tenu cet été au 4e Étranger, creuset philosophal de la Légion, où le vulgum pecus qui a eu le courage de « pousser la porte » se transforme en légionnaire. Puis, au sein de son futur régiment il devient un soldat aguerri, s’endurcissant chaque jour par un entraînement exigeant qui le prépare aux combats les plus durs. Puis vient le retour à la vie civile. Un nouveau monde s’ouvre à lui, et il peut, s’il le souhaite, rejoindre une amicale d’anciens légionnaires.
Nous sommes des officiers à part entière, issus du rang, engagés volontaires comme légionnaires et sélectionnés au sein même de la Légion. En somme, des officiers « faits maison », jugés fiables. Dès sa création en 1831, la Légion dut nommer des Off-TE. En 1832, l’expérience montra que la sélection par le rang était efficace. Aujourd’hui encore, cette tradition perdure. Notre existence a, entre autres intérêt : permit au jeune légionnaire de trouver un interlocuteur parlant sa langue, et d’offrir aux plus ambitieux l’espoir d’une carrière fondée sur le mérite.
Ce que je tiens de mes illustres anciens, ces vieux légionnaires discrets et modestes eu égard à leur vécu militaire, c’est le besoin qu’ils ressentent de ce qu’ils appellent “la priorité accordée à la Fraternité ». Cette nécessité intime et vitale de donner un sens à ce qu’ils ont vécu et à ce que l’on vit. Surtout lorsque nous sommes confrontés et c’est, dans notre monde contemporain, de plus en plus le cas, à des situations absurdes et difficile à accepter.
Avant toute chose, ce texte n’a pas pour but d’alimenter une polémique ni de remettre en cause les décisions institutionnelles concernant les symboles de la Légion étrangère. Il se veut avant tout une réflexion historique et mémorielle sur un emblème qui, au fil des décennies, a acquis une portée symbolique bien au-delà du simple uniforme. Le béret vert est un marqueur fort d’identité, de tradition et de sacrifice. Évoquer son histoire, c’est évoquer le parcours de générations de légionnaires, français et étrangers, qui ont contribué à bâtir sa légende. Il ne s’agit donc pas ici de juger les usages contemporains, mais de rappeler le sens profond et les origines de ce symbole, forgé dans les épreuves et les combats.
Bientôt l’anniversaire de la fin du premier conflit mondial. Le 11 novembre 1918. Ce jour-là, l’armistice était signé à 05 heures 15 du matin et marquait la victoire des Alliés avec la défaite totale de l’Allemagne. En fait, le “cessez le feu” sera effectif à 11 heures 00 entraînant dans la France entière des volées de cloches et sonneries annonçant à la population la fin de la guerre qui a fait plus de 8 millions de morts, d’invalides et de mutilés.
Cette année notre association a de nouveau participé au 83ᵉ anniversaire des convois de déportation du camp des Milles vers Auschwitz, présenté comme un « devoir de mémoire ». Mais que signifie réellement cette expression que l’on entend souvent lors des cérémonies du 14 juillet, du 11 novembre ou de Camerone ? Ont-ils raison de parler de « devoir de mémoire » ?
Combien existe-t-il de ces gens qui se considère comme sans importance qui espèrent s’élever dans l’échelle sociale et sont broyés par des communautés qui ne leur donneront pas la moindre chance. Cette femme avait laissé l’impression si vague qu’on ne se souvenait même pas de son nom dans la communauté où elle avait pourtant séjourné en tant que compagne de légionnaire. Lire la suite...
Gloire de la France
Directeur de l’Institution des Invalides de la Légion étrangère à Puyloubier; mes obligations m’imposaient d’effectuer de nombreuses visites dans les différents ateliers. Au cours de l’une d’elles, je visitais mon ami Louis qui occupait les fonctions de chef d’atelier céramique... Lire la suite...
Pour nos anciens
Le site de l’association LÉGION ARTS ouvre officiellement ses portes aujourd’hui. Légion’Arts Éditions a pour vocation de se spécialiser dans la création, la promotion et la diffusion de livres, BD et récits graphiques consacrés à la Légion étrangère. L’association soutient également... Lire la suite